le fruit de la douceur

le fruit de l'Esprit - Derek Prince

8ème partie : le fruit de la douceur

Le terme grec qui exprime la douceur peut également se traduire par "docilité". Certaines versions utilisent dailleurs de préférence ce mot. En fait, la douceur implique la docilité et vice versa.

Mais la docilité n'est pas de la faiblesse, c'est le contraire, même si beaucoup de personnes le pensent, au contraire, la docilité est une force. On peut imaginer un 747, un engin pesant plusieurs tonnes, de dimension gigantesque, transportant quelques centaines de passagers, et qui pourtant atterit avec douceur, plus que que les avions plus petits. Voilà pour illustrer ce que l'auteur veut exprimer ici, une démonstration d'habilité et de force dans la douceur.

Ainsi, on pourrait penser que cet avion aurait besoin d'atterir dans un vacarme étourdissant, avec bruit de ferrailles, et grande représentation de sa puissance avec chocs et entrechocs bruyant, mais nous dans sa force, il atterit avec une douceur extraordinaire. Ainsi, certaines personnes, qui pensent qu'elles sont fortes et qui veulent le montrer, se comportent ainsi : elles crient, elles trépignent, elles élèvent la voix, sont abusives. Cela n'est pas de la force, mais de la faiblesse.

Le douceur et la docilité vont de pair avec l'autorité. Et ceci est aussi contraire à la pensée naturelle. Beaucoup de personnes pensent que celui qui a de l'autorité doit hausser la voix, et dans certains cas, châtier les enfants. Mais un rensponsable qui travaille dans une école, une société, etc.. qui crie, qui est obligé de hausser la voix pour se faire obéir souffre plutôt d'un manque d'assurance et d'aurorité.

La clé pour avoir de l'autorité est d'être soi même sous une autorié : Nombres 12.3 : (Moïse était un homme très doux)

"Et cet homme, Moïse, était un homme doux (en anglais cela est traduit par docile), plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre." (traduction Darby)

Donc selon la Parole, Moïse était un homme plein de douceur. Etait il une mauviette? N'avait il pas d'autorité? Tout au contraire! Il est sûrement le personnage de la bible qui avait le plus d'autorité, mais son autorité découlait de sa docilité.

Et comment a t'il fait pour acquérir cette douceur? En se soumettant aux actions de D.ieu dans sa vie. A 40 ans, il voulait délivrer son peuple, Israêl de ses propres forces. Il est parti, s'est enflammé de colère, a tué un Egyptien, puis il a dû s'enfuir pour sauver sa peau. Ainsi, sa tentative de vouloir le faire par ses propres forces a abouti à un échec.

Puis, lors des 40 ans au désert, il fut un homme quelconque, s'occupant des moutons de son beau père ; sûrement que ce fut une situation humiliante, lui qui avait de si grandes ambitions. Pendant ces 40 ans, il a été épuré de ses propres forces et de sa confiance en lui même. Ainsi, D.ieu a mis 80 ans à vider Moïse de ce que les humains nomment "la force" pour mettre en lui sa propre force manifestée par la docilité. C'est maintenant, à 80 ans, que Moïse était prêt pour accomplir le plan de D.ieu pour son peuple!

Ainsi, lorsque nous passons notre temps à utiliser nos propres forces, nous ne laissons pas D.ieu agir, il ne peut pas nous emplir de sa force à lui. Dans le livre d'Esaïe, au chapitre 40, le prophète dit que D.ieu augmente la force de ceux qui n'en n'ont pas. Et c'est lorsque nous sommes à bout de force, que la force de D.ieu peut intervenir. Ainsi, dans notre comportement, le fait d'arriver au bout de nos forces, se manifeste par la docilité.

Mais on peut se demander comment Moïse a pu tenir pendant ces 40 années dans le désert, sans encouragement au sein de ces circonstances? En fait, Moïse a gardé les yeux fixés sur le Seigneur, et cela est la clé de la réponse. Hébreux 11-27 : 

"C'est par la foi qu'il quitté l'Egypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui que est invisible."

Ainsi, Moïse a vu celui qui est invisible, comment? Par les yeux de la foi. Il faut retenir cela, c'est important. C'est la foi qui nous rend capable de voir l'invisible, et c'est elle aussi qui nous rend capable de tenir bon, alors que rien, dans nos circonstances, n'est favorable pour nous encourager.

Que doit faire D.ieu pour susicter en nous cette douceur et cette docilité? C'est souvent quand nous avons "un coeur brisé" que le Seigneur peut alors intervenir. Dans le psaume 51, nous lisons David qui s'humilie devant l'horreur de son péché, lorsqu'il a réalisé l'adultère qu'il a commis avec Bath-Sheba, et à la fin il dit ceci : Psaume 51-17 : 

"Les sacrifices qui sont agréables à D.ieu, c'est un esprit brisé ; ô D.ieu! Tu ne dédaignes pas un coeur brisé et contrit."

Ainsi le sacrifice que David a offert à D.ieu n'était pas un bouc, ou un mouton, ou un autel, mais quelque chose de profondément enfoui en lui, un esprit brisé. Et il y a une différence entre une volonté soumise et un esprit brisé. Une "volonté soumise" nous fera dire : je ferai la volonté de D.ieu qu'l qu'en soit le prix ; après, quand la volonté de D.ieu, ne nous convient pas, nous luttons intérieurement, et nous avons des résistances, nous pouvons nous conformer à sa volonté en apparence, mais à l'intérieur, il y a comme une révolte. C'est comme un enfant qui reçoit une fessée au bout de plusieurs rappels à l'ordre, il obéit, mais à l'intérieur de lui, il est révolté, il obéit seulement parce qu'il a eu la fessée.

Un "esprit brisé", lui ne réagit pas, il ne se rebelle pas, il ne réplique pas, il ne se justifie pas non plus, mais il laisse l'Esprit de D.ieu faire son oeuvre en lui. amen!

Comment pouvons nous avoir cet esprit brisé afin que D.ieu puisse manifester en nous la douceur? En fait, c'est par un processus progressif que cela se fait, comme pour Moïse, ou alors par un temps de crise, comme pour David, lorsqu'on est confronté à quelque chose, comme lorsque David fut confronté à son péché.

En tout cas, donnons la permission à D.ieu de façonner en nous cet esprit, et il mettra sa douceur et sa docilité en nous, amen.